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Le reflet qu'elle découvrit dans le miroir assombrit son humeur, déjà maussade. Ses cheveux pendaient en mèches lourdes et poisseuses et il lui semblait être couverte de sable. Elle s'apprêtait à saisir la brosse posée sur la coiffeuse quand elle suspendit brusquement son geste : elle avait avancé la main gauche mais ne savait plus si c'était sa main usuelle.
Etait-elle droitière ou gauchère ? Comment pouvait-elle venir à douter d'un geste si naturel et spontané ? Choisissant finalement la main droite, elle commença à démêler ses cheveux gluants avec des gestes lents et maladroits.
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Elle avait l'impression que son corps n'était plus qu'une immense courbature comme si on l'avait roué de coups ou comme si elle avait dû fournir des efforts physiques dont elle n'avait pas l'habitude. Elle tenta de réunir assez d'énergie pour se lever et marcher jusqu'à la coiffeuse. Enfin, après de longues minutes, elle se glissa hors du lit et fit quelques pas chancelants.
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Alors que la matinée était déjà bien avancée, l'inconnue ouvrit les yeux et découvrit les murs roses de la veille.
Ainsi, elle n'avait pas rêvé.
Le fauteuil près du lit était vide mais elle entendit au loin un homme chantonner. La réalité de sa situation la rappela douloureusement à l'ordre : ses blessures se ravivaient, lui arrachant un sanglot. Son visage lui paraissait être une immense plaie craquelée et chaque respiration attisait la brûlure de sa gorge gercée.
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Lélio, de son côté, eut bien du mal à s'endormir ! Tout d'abord, il chercha longtemps une position propice à l'assoupissement dans l'inconfortable fauteuil qu'il avait rapproché du lit. Ensuite, le sommeil agité de l'inconnue le tirait par intermittence de sa torpeur. La jeune femme semblait la proie de violents cauchemars et murmurait des paroles sans suite, mais tellement incompréhensibles qu'ils ne permettaient pas d'appréhender le mystère de cette femme.
Enfin, au chant du coq, Lélio s'endormit profondément !
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- Avant de soigner vos brûlures, je dois nettoyer votre peau, expliqua-t-il.
- Je vais le faire moi-même, s'empressa-t-elle de le couper, gênée de permettre à un inconnu un contact aussi intime.
Mais Lélio passa outre ses protestations et se mit à l'œuvre avec une dextérité et un détachement presque médical.
La peau cloquée buvait l'eau imprégnant l'éponge et revivait sous sa fraîcheur bienfaisante. La jeune femme se détendit davantage quand son sauveur appliqua sur ses brûlures la crème apaisante.
Sans s'en rendre compte, elle s'endormit peu à peu sous l'effet bénéfique de ces soins !
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Une main se glissa sous sa nuque et approcha une coupelle remplie d'eau fraîche de ses lèvres. La jeune femme but avidement et à longs traits, oubliant même de reprendre sa respiration.
- Doucement, doucement ! Vous allez être malade si vous buvez trop ! Votre peau est brûlée et elle doit être soignée, continua-t-il doucement.
Lélio disparut dans la salle de bains et revint presque aussitôt avec une éponge mouillée, une serviette et un tube de biafine.
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Il déposa délicatement la jeune femme à l'arrière de son pick-up, la recouvrit entièrement d'une couverture pour la cacher aux regards et s'assit au volant.
Machinalement, il mit le contact, passa la première vitesse et sortit du parking tandis que mille questions assaillaient son esprit.
Qui était-elle ? Qui fuyait-elle ? Et surtout, quel danger représentait-elle ?
Lélio se prit à espérer n'avoir pas agi inconsidérément en lui portant secours sans rien savoir d'elle mais il était maintenant un peu tard pour s'en inquiéter...
Arrivé à la villa de Texas, il resta un long moment les mains appuyées sur le volant, puis il prit une profonde inspiration et sortit de la voiture.________________________________________________________
Sucréomiel : merci beaucoup pour tes compliments et ta
franchise... Finalement, j'ai bien fait de décider de refaire
toutes mes photos (quand j'y repense, c'est vrai qu'elles étaient
laides à faire peur !!! )Zugy : c'est très gentil à toi d'avoir laissé une trace
de ton passage sur mon blog !! ça me fait très plaisir, merci !!
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- Mademoiselle, mademoiselle... M'entendez-vous ? s'enquit-il avec inquiétude.
- Où... où suis-je ? balbutia la jeune femme d'une voix éraillée.
- Ne vous inquiétez pas, mademoiselle, je vais appeler la police et les secours. Vous ne craignez plus rien...
- NON !!!!!!!! s'affola l'inconnue. Attendez un moment... Par pitié... ils... ils sont partout...
Lélio posa la main sur l'avant-bras de la jeune femme dans un geste d'apaisement : sa peau était aussi chaude qu'un chaudron en cuivre en fusion. Elle avait dû passer des heures au soleil. Son regard s'abaissa sur ses pieds : ils étaient en piteux état, salement écorchés, comme si elle avait marché pendant des heures et des heures sans chaussures.
L'inconnue sentit l'hésitation du jeune homme et tenta d'en profiter.
- Je vous en supplie... c'était horrible... ils... ils ne doivent pas me retrouver... par pitié, aidez-moi... juste... juste pour cette nuit...
Lélio n'eut pas le temps de répondre, qu'elle avait à nouveau perdu connaissance, épuisée par l'effort qu'elle venait de fournir...Le jeune homme, obéissant à une impulsion, souleva le corps léger dans ses bras et reprit le chemin en sens inverse, priant pour ne croiser personne sur les quelques cents mètres qu'il avait àparcourir jusqu'à sa voiture...
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Perdu dans ses sombres pensées, il ne remarqua le corps inanimé par terre que lorsqu'il buta contre celui-ci.
C'était une jeune femme brune vêtue de sa seule lingerie...
Affolé, il leva un bras pour appeler à l'aide mais le conducteur qu'il avait hélé continua son chemin.
Un gémissement le précipita auprès de la victime qui à son grand soulagement reprenait conscience...
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