Lundi :

Don est arrivé en début d'après-midi en même temps que son fils qui rentrait du lycée... une heure avant mon départ au travail... Est-ce un hasard ?
Bien sûr, nous nous sommes adressés la parole... comme hier... La tension est moins palpable... même si certains sujets sont encore trop sensibles... Je me surprends à rire à une de ses blagues...

Quand je suis rentrée du travail, les enfants étaient couchés... La maison était silencieuse... Mais je n'ai pas eu le temps de profiter de ce calme que Don était de nouveau à ma porte... Evidemment, notre proche voisinage facilite ce genre de plan foireux... Peut-être épiait-il mon retour d'ailleurs ?

Et voilà... alors que la discussion était innocente au départ, elle n'a fait que dériver de plus en plus... et c'est moi qui encourageait Don sur cette voie !
Je lui ai même promis de lui dédier ma prochaine chanson !!! Comme une ado attardée...

Malgré les sursauts désespérés de ma raison, je ne peux pas m'empêcher de me demander si j'ai eu raison de mettre fin à notre relation... Je me suis jetée sur le premier venu... Enfin, pas tout à fait, car maintenant, la ressemblance troublante entre Stéphane et Don me saute aux yeux... N'ai-je pas effectué une sorte de transfert ? Et ne vaudrait-il pas que je récupère l'original plutôt que de me contenter d'une pâle copie ?
Mais je divague complètement, moi ! Ressaisis-toi Haley ! N'oublie pas que Don t'a humiliée publiquement... Qu'il ne peut s'empêcher de courir la gueuse (et moi les gueux... me souffle ma conscience) ! Qu'il engrosse toutes les femelles en âge de procréer (moi y compris !)...

J'ai mis fin à cet entretien dangereux avant que je ne succombe à nouveau... car à quoi bon succomber si c'est pour pleurer à nouveau toutes les larmes de mon corps. Don restera toujours Don, n'est-ce pas ?